Le "trou" dans la couche d’ozone a diminué de plus de 4 millions de km2 depuis 2000 et aura disparu avant 2050. 

Le trou dans la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique est un phénomène annuel qui survient en hiver et au printemps à cause des températures extrêmement basses qui règnent dans la stratosphère et de la présence de substances, due en grande partie aux activités humaines, nocives pour l'ozone. Cette couche qui s'étend entre 20 et 40 km d'altitude absorbe la plus grande partie du rayonnement solaire ultraviolet et joue donc un rôle protecteur pour les êtres vivants.

 

Septembre et octobre sont les mois où le "trou" dans la couche d'ozone est le plus important. La NASA a montré que la déperdition en ozone au-dessus de l'Antarctique avait atteint une superficie de 24 millions de km² en 2014, le record datant de 2000 avec 29,9 million de km². Selon le site www.notre-planete.info, le "trou" est actuellement plus petit que durant la période 1998-2006.

Des chercheurs ont calculé que, sur la durée, le trou dans la couche d'ozone a diminué de plus de 4 millions de km2 depuis l'an 2000 -soit la superficie de l'Inde, quand les pertes d'ozone étaient les plus grandes, résultats publiés dans la revue américaine "Science"

Les émissions de gaz chlorés, les chlorofluorocarbones ou CFC, continuent à diminuer, concluent les scientifiques.Selon les modèles qui tournent sur leurs ordinateurs, une guérison complète de la couche d'ozone est même prévue d'ici à 2050

La planète "sur la voie du rétablissement"
Les CFC, ces gaz chimiques présents dans les systèmes de climatisation, de réfrigération, certains aérosols (laques) et dans autres processus industriels, appauvrissent l'ozone. Le Protocole de Montréal, traité international conclu en 1987, a acté leur interdiction progressive. Et leur concentration dans l'atmosphère a chuté de 10 à 15% par rapport au pic de la fin des années 1990, pointait le dernier rapport quadriennal de l'Organisation météorologique mondiale et du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) publié en 2015.
Susan Solomon, professeur de chimie et de science du climat au Massachusetts Institute of Technology (MIT) et principale auteure de cette étude souligne que « d'ici à 2030, le Protocole de Montréal --adopté par tous les pays-- aura évité deux millions de cancers de la peau par an, des dégâts oculaires et immunitaires sur les humains et aura aussi protégé la faune et l'agriculture", selon des simulations du PNUE.
La preuve que l'humanité est capable, lorsqu'elle s'en donne le projet politique, de réparer les dégâts qu'elle inflige à la planète.
Reste à faire de même avec les gaz à effets de serre.
Une façon de rappeler, après Francis Bacon, qu' "on ne commande la nature qu'en lui obéissant ".
(D'après lesechos.fr du 2/07/1)