Le volume d’informations numérisées sera dans huit ans 50 fois supérieur à ce qu’il est aujourd’hui et il faudra dix fois plus de serveurs informatiques pour gérer, retrouver, exploiter cette manne. Sauvegarde de films, partage de photos sur les réseaux sociaux, géo-localisation depuis les smartphones, historiques de navigation sur le web et sur les moteurs de recherche, tout devient information. Chaque minute 350 000 tweets, 15 millions de sms, 200 millions de mails sont envoyés de par le monde. Des dizaines d’heures de vidées sur YouTube, des centaines de milliers de fichiers archivés sur les serveurs des réseaux sociaux.

Nous produisons tous les deux jours 5 exaoctets (soit 10 puissance18 octets) soit autant qu’entre le début de la culture humaine et 2003. Dans les années à venir l’information sera fournie aussi par les capteurs : caméras de surveillance, sondes météo, cartes bancaires, télescopes géants, autant de données qui seront croi-sées avec celles du web et de l’open data (informations mises à disposition par les pouvoirs publics) et qui constitueront le « big data ». Grâce à des algorithmes des ordinateurs super puissants seront en mesure de livrer des informations en quelque dixièmes de secondes. Santé, sécurité, consomma-tion… Les applications seront innombrables. Le big data fera bientôt partie de notre quotidien.