Progrès technique – progrès humain

 Progrès : D'après le Petit Robert, le terme apparaît en 1532 et viendrait de « progressus » =    « développement », « action d'avancer ».

L’homme se distingue de l’animal par le langage et la technique. Sa capacité d’inventivité et de production est infinie et transmissible. Il créé des outils grâce à sa main guidée par son intelligence. En transformant la nature il se transforme lui-même. La technique, de simple savoir-faire devient art puis science appliquée. Le XVIIe siècle ouvre une nouvelle ère technique qui aboutit à une techno-science qui se développe dans le contexte du mouvement philosophique des Lumières. Elle est considérée comme nécessairement bienfaitrice, le savoir devant permettre de répondre à toutes les questions qui se posent à l’Homme. Les mutations des modes de vie que les connaissances scientifiques entrainent sont considérées comme un bien en soi. On parle du progrès avec un P majuscule.

Les recherches de Newton et dans les siècles qui suivent, les travaux du mathématicien Laplace, du physicien Maxwell, ou encore plus tard du biologiste Pasteur, pour ne citer qu’eux, répondent à des besoins vitaux : se chauffer, se soigner, éclairer, voyager, communiquer, etc. Ainsi par exemple, à partir du XIXème siècle, la maîtrise de la thermodynamique, associée à la mécanique puis à l’électricité aboutit au développement des locomotives et des systèmes ferroviaires. Le XIXème siècle ne fera que confirmer cette glorification du progrès technique avec l'avènement du positivisme (« L'ordre pour base et le progrès pour but », écrit Auguste Comte).

 

Philo et actualité, penser l’événement

Introduction au sujet

 La philosophie, n’est pas seulement théorie. Elle apprend à vivre et à comprendre le monde.

 Elle ne consiste pas dans un acte de pure connaissance ou de réflexion sur les conditions de la connaissance, mais dans une attitude concrète, dans un style de vie qui engage.

 Pour Descartes, elle sert à apprendre à « bien penser pour bien faire », Pour Kant elle est « Une pratique et un exercice de la sagesse », Foucault la pratique comme art de vivre, quête de la sagesse.

 « La valeur d’une vraie philosophie ne se place pas dans une éternité impersonnelle.

 Sa face lumineuse est tournée vers les êtres temporels que nous sommes.

 Sa sollicitude pour nos angoisses fait partie de sa divine essence.[…]

 L’aspect véritablement philosophique se mesure à son actualité ; Le plus pur hommage qu’on puisse lui rendre consiste à la mêler aux préoccupations de l’heure » écrivait Emmanuel Levinas (à propos de Maimonide).

 Aujourd’hui on redécouvre la philosophie comme art de de penser. Elle occupe une place de plus en plus importante dans l’espace public. Elle est mêlée aux préoccupations de l’heure. Parlant des crises et de l’actualité,  les commentateurs, chroniqueurs, éditorialistes citent Weber, Levinas et d’autres philosophes comme des repères qui permettent de prendre du recul sur le foisonnement de l’information médiatique, conduire l’action politique, faire barrage par la sagesse, à la déraison qui guette souvent aux portes du monde.

 

Ciné Philo du vendredi 12 février 2015

au Cinéma Yves Montand de Livry-Gargan

 

BAD BOY BUDDY

Réalisateur : Rolf  de Heer – sorti en 1993 – 5 prix à la Mostra de Venise

Avec Nicolas Hope dans le rôle principal

Synopsis : 

Séquestré depuis sa naissance dans un sous-sol par sa mère, Bubby ignore tout du monde extérieur qu’il croit empoisonné. L’arrivée de son père, dont il était tenu éloigné, va bouleverser sa vie. 

Le jour de ses 35 ans, Bubby va enfin sortir. Il découvre un monde à la fois étrange, terrible et merveilleux où il y a des gens, de la pizza, de la musique et des arbres…  

 Rolf de Heer nous emmène dans ce que notre monde a de pire et de meilleur. C'est en vivant tour à tour ce "pire" et ce "meilleur" que Bubby, enfant sauvage de 35 ans (magistralement interprété par Nicholas Hope), va construire son humanité. 

 

Promenade philosophique dans le monde de la musique

 

La soirée fut agréablement ponctuée de musique jouée par le talentueux pianiste-compositeur Jean-Claude Soldano 

Introduction au sujet

 « La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil » nous dit Frédéric Nietzsche  (1844 – 1900) qui s’est beaucoup penché sur cet art.

 Depuis l’aube de l’humanité, à travers le temps, à travers les pays, la musique, telle une  langue universelle ancrée dans  le subconscient des hommes, dispense plaisir, ivresse mais aussi constitue un mode d’expression qui raconte le monde : un monde qui pleure, qui rit, qui aime, qui a peur, la tristesse, la joie, la violence, la liberté, le mouvement, le changement, le rêve, la beauté …